mardi 18 avril 2017

Haïshas : Au gré de vent ...



Les liens entre haïkus et photo sont si ténus que certains haijins travaillent les deux dimensions en même temps. Ce genre s'appelle "photo-haïku" ou haïsha et peut revêtir différentes formes : des haijins écrivent des haïkus en partant d'une image photographique, des photographes s'inspirent des haïkus en partant de haïkus pour prendre des photos. Les possibilités d'échanges entre les deux approches semblent en effet infinies ... Comme le résume l'un des adeptes du "photo-haïku" en France, Dominique Chipot : "Tout haijin est un photographe qui utilise carnet et stylo pour immortaliser la scène fugace qu'il vient d'entrevoir"...

Pour autant, nous savons bien qu'un photographe n'est pas totalement absent de ses oeuvres. Bien sûr, il est le regard qui donne naissance à ces images, il est celui qui a choisi cet angle et ce sujet. Il est la conscience qui veut immortaliser telle situation ... Dans cet art de la photographie, nous savons bien qu'il n'est pas nécessaire de se mettre au premier plan - sauf dans les selfies ? - Pour exister.

Il en est de même dans les haïkus. Même si le haijin ne dit pas "je", même s'il ne parle pas de lui, sa présence peut s'exprimer de multiples manières ...

Extrait de "L'effet haïku - Lire et écrire des poèmes courts agrandit notre vie" de Pascale Senk.

D'où l'idée d'immortaliser ici, l'air et le vent, par des instants photographiques, des découvertes insolites, qui m'ont touchées.












Aucun commentaire: